Benoît Fougeirol
Champ d’Ambivalence, (Montconseil), 2012-2020
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QUARTIER de MONTCONSEIL
La ville de Corbeil-Essonnes est située dans la cuvette de la Seine
et de son affluent l’Essonne.
Après la guerre, le besoin de logements se fait pressant. En hauteur, d’immenses terrains appartiennent à la famille RADOT.
1950 - La Ville de Corbeil-Essonnes rachète ces terrains - Pour y accéder, une route nommée : Rue de la Montagne d’où MONT.
1951 - Fusion des villes de Corbeil et d’EssonneS (l’affluent Essonne est composé tout au long de son lit d’une multitude de bras, d’où le S).
En considération du 1er Conseil municipal de la nouvelle ville,
En considération du Conseil du Ministère de la Reconstruction et
de l’Urbanisme, d’où CONSEIL, le MONT du CONSEIL, MONTCONSEIL.
1950/1952 - La ville de Corbeil-Essonnes délibère sur la construction de 22 pavillons « LES CASTORS ».
Ce sera la première extension de la ville de Corbeil-Essonnes.
Projet financé en totalité par la caisse des allocations familiales.
1955 - Délivrance de deux permis de construire pour deux types d’immeubles H.L.M.
Le premier sera construit par l’entreprise générale TRACIBAT, deux à trois bâtiments en LONGUEUR :
Rez-de-chaussée et deux étages - pas d’ascenseur - trois à quatre cages d’escaliers lesquelles desservent les logements, à l’intérieur du bâtiment.
Le second par l’entreprise QUILLERY, deux à trois bâtiments en HAUTEUR :
Rez-de-chaussée et six/sept étages - pas d’ascenseur - cages d’escaliers, lesquelles desservent les logements, sur l’extérieur du bâtiment.
Nouveauté : Chaque logement est doté d’un balcon avec un coin ajouré pour le séchage du linge.
1956 - Appel de l’Abbé Pierre : ce sont les premières cités d’urgence. En réalité UN TOIT.
Petites constructions accolées, dans la boue, à l’extrémité droite, au fond. Aucune communication possible entre les maisons individuelles construites avant guerre et LES CASTORS ; Aujourd’hui nous dirions, cité d’urgence = ghetto.
Une à deux pièces selon la composition de la famille.
Les logements sont conçus pour des familles de deux à trois enfants.
Les nouvelles normes de construction imposent :
une cuisine - surface permettant uniquement la préparation - cuisson des repas, une salle à manger, une salle de bains, une chambre pour les parents, une chambre pour chaque enfant (condition pour la perception des allocations familiales).
1960/1965 - le long de la nationale 7 - boulevard de Fontainebleau - 5 à 6 rangées de pavillons attenants les uns aux autres avec jardinet à l’arrière de la maison.
Pavillons accessibles uniquement à la propriété par des familles couple et 1 enfant :
- un rez-de-chaussée comprenant une cuisine, une salle d’eau, une salle à manger
- un étage doté d’une chambre pour les parents et d’une petite chambre pour un enfant
Avoir son pavillon ou son appartement est signe de réussite ouvrière.
1965/1975 - A l’arrière des premiers bâtiments H.L.M. construction de tours jusqu’au sommet du «MONT» - de la montagne.
Projet très ambitieux - Mixité qui ne dit pas son nom : mixité familiale, culturelle, professionnelle.
Un second centre commercial avec poissonnerie, mercerie, etc, est intégré à ces nouvelles tours.
L’an 2000, l’ère du renouveau. L’on rase, l’on reconstruit.
Enfin une école primaire - du cours préparatoire au CM2, pas d’école maternelle, une chapelle.
Aujourd’hui, un groupe scolaire Paul Langevin enseigne de l’école maternelle au collège.