Jan Baetens

 

Trois scènes avec mendiants

 

Comment écrire un souvenir ? Comment ne pas être sensible aux déplacements qui s’opèrent entre l’expérience originale, qui n’a peut-être jamais eu lieu, et les multiples écrans qui la font tout en la défaisant ?

La scène est devenue tristement banale : un mendiant dans la rue. Mais rapidement elle devient multiple : il y a le cinéma (une scène d’Umberto D. de Vittorio De Sica), les manuels mnémotechniques (arts de la mémoire) mélangeant mots et images, et le théâtre (celui qu’on visite, celui qu’on joue soi-même).

Une même scène, donc, mais déplacée à la lumière de trois types de représentation.

 

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